Un biais cognitif quésaco ?

C’est une distorsion dans le traitement cognitif d’une information. Cette information est dénaturée soit en entrant dans le système cognitif ou en sortant. Dans le premier cas, le sujet opère une sélection des informations, dans le second, il réalise une sélection des réponses.

Un biais cognitif est un processus naturel opéré dans notre cerveau qui fausse notre jugement et nous empêche de prendre une décision rationnelle. Il influence nos choix, par exemple lorsqu’il faut gérer une quantité d’informations importantes ou que le temps est limité. En découle alors une forme de dysfonctionnement dans le raisonnement. Les biais cognitifs sont souvent le résultat d’une tentative de simplification du traitement de l’information par notre cerveau.

Nous vous invitons à découvrir divers biais cognitifs expliqués et illustrés à travers des exemples proposés par notre équipe de chercheurs en herbe.

True story :

La théorie des biais cognitifs a été développée au début des années 70 par les psychologues et économistes Amos Tversky et Daniel Kahneman. Ces derniers cherchaient à justifier la prise de décision irrationnelle plus particulièrement dans le domaine économique.

Des biais cognitifs ?! ou ça ?


Ils apparaissent dans de multiples domaines : perception, statistiques, logique, causalité, relations sociales… et sous différentes formes : erreurs de perception, d’évaluation, d’interprétation logique.
Ils sont donc bien à l’œuvre dans de nombreuses situations: lorsque nous interagissons avec nos collègues, votons ou surfons sur Internet. Et évidemment, lorsque nous consommons.

A quoi sont dus les biais cognitifs ?


La rationalité limitée de l’individu est évoquée du fait des limitations du système cognitif dans le traitement des informations, qui conduit à des biais inévitables.
Certains biais s’expliquent par l’absence de ressources cognitives nécessaires. Lorsque ces dernières sont insuffisantes pour réaliser l’analyse indispensable à un jugement rationnel, des raccourcis cognitifs (appelés heuristiques) permettent de porter un jugement rapide. Ces heuristiques sont souvent très utiles mais sont aussi à la base de jugements erronés typiques .

Comment repérer la présence de biais ?


Les biais cognitifs peuvent être repérés lorsque des paradoxes ou des erreurs apparaissent dans un raisonnement ou un jugement. Ils ne sont généralement pas conscients.

Pour ne plus être inconsciemment sujet aux biais cognitifs influençant nos décisions, on peut apprendre à en détecter certains en développant son esprit critique entre autres (se référer à la page du site dédiée à cette thématique).

De manière générale, déterminer ce qui peut influencer la décision qui sera prise devrait faciliter la détection des biais qui pourraient survenir et à opter pour des choix plus pertinents.

Nos biais utilisés à notre insu !

Dans des secteurs comme les sciences cognitives, le marketing ou encore la publicité, la connaissance des biais cognitifs amène à comprendre et à prévoir les comportements des individus, utilisateurs ou consommateurs.

Mais alors quel est l’intérêt de ces biais ?


Certains de ces biais peuvent en fait être efficaces dans un milieu naturel tel que ceux qui ont hébergé l’évolution humaine. Ils permettent une évaluation ou une action plus performante ; tandis qu’ils se révèlent inadaptés à un milieu artificiel moderne. C’est donc un mécanisme qui s’est avéré très important pour l’adaptation évolutive.

Les biais cognitifs nous permettent de prendre des décisions rapidement. Ce qui peut être vital si l’on est confronté à une situation dangereuse ou potentiellement dangereuse.

Et pour les plus curieux d’entre vous, nous vous proposons un modèle mêlant processus psychologiques et biologiques qui explique le fonctionnement d’une grande variété de biais cognitifs.